« De toute urgence, il faut faire de l’éducation notre priorité nationale », affirme Jean-François Roberge. Plus encore, il faut carrément réinventer l’école parce que, de toute évidence, ça ne va plus. Écoles délabrées, taux de décrochage alarmant, analphabétisme grimpant : les Québécois ne peuvent plus rester les bras croisés. Investir davantage ne suffit pas. Il faut changer notre façon de faire. Pour ce, tous les groupes impliqués dans le réseau scolaire doivent accepter de renoncer à leurs intérêts corporatistes et n’avoir désormais qu’un seul but en tête : donner priorité à l’élève. Ouvrir des maternelles pour les enfants de 4 ans dans toutes les écoles ? Rendre l’école obligatoire jusqu’à l’âge de 18 ans ? Miser sur le parascolaire ? Créer un ordre professionnel des enseignants ? Jean-François Roberge ose mettre de l’avant des idées novatrices qui susciteront bien des discussions. « En clair, insiste l’auteur, notre survivance comme peuple dépend de notre capacité à valoriser l’éducation. Il faudra en avoir le courage. Ainsi, nous pourrons lutter contre la pauvreté, contrer l’intimidation, défendre notre langue et relancer notre économie. »