À quoi sert un député européen ? Combien gagne-t-il ? Comment travaille-t-il ? Les hauts fonctionnaires de la Commission européenne ressemblent-ils à n’importe quel haut fonctionnaire ? Quelle est à Strasbourg, Bruxelles ou Luxembourg, l’influence d’un juge européen, du représentant d’un lobby, ou d’un syndicaliste ? Comment se déroule un Sommet des Douze, un conseil des ministres de la Communauté, ou une séance du Parlement ? La CEE. Voyage en Eurocratie, de Bernard Brigouleix, répond à toutes ces questions, et à bien d’autres. Car l’Europe n’est pas faite que de marathons agricoles, de controverses budgétaires, de montants compensatoires et de déclarations contradictoires. La CEE, avec 320 millions d’habitants, 12 pays et 9 langues, est une réalité à Washington, Moscou, Tokyo ou Pékin, un partenaire économique qui pourrait être puissant, s’il n’était pas, aux yeux des premiers intéressés, les Européens, un sigle brumeux non identifié. L’Europe n’est pas triste à vivre : derrière la langue de bois des spécialistes et des Eurocrates, il y a des problèmes concrets, des intérêts pas nécessairement occultes et scandaleux, des hommes passionnants et d’une diversité insoupçonnée. C’est à une telle exploration qu’invite le « Voyage en Eurocratie » de Bernard Brigouleix. Avec la certitude que l’Europe est décidément une chose trop importante et trop amusante pour être laissée, désormais, aux mains des seuls Eurocrates.