« Bayard : Je ne partage pas du tout le goût général pour ce personnage. Il était brave dit-on. C’est la moindre des choses pour un professionnel. Seulement, en Italie, il faisait pendre tout goujat trouvé porteur d’une arquebuse, parce qu’il n’admettait pas qu’on puisse tuer par ce procédé un brave chevalier à trente pas. Eh bien, il est mort d’une arquebusade, et dans les reins encore, tirée par un routier espagnol. » [...] « C’est le genre de militaires qui encombrent notre Histoire de leurs hauts faits, mais qui auraient refusé en 70 le canon se chargeant par la culasse, en 14 la mitrailleuse et le canon lourd, en 40 le char de combat et l’aviation d’assaut, enfin en 60 l’armement nucléaire. » Dans un récit haut en couleur, riche d’anecdotes et d’irrespect, Alexandre Sanguinetti démontre ainsi, de l’antiquité à nos jours, la fonction du soldat et le rôle des armes dans la violence des sociétés.