Dès son plus jeune âge, l’enfant expérimente une série de petits ou grands deuils qui constituent pour lui un apprentissage de la perte : entrée à l’école, déménagement, éloignement des jours heureux de la petite enfance, disparition d’un être proche... L’existence apparaît comme une suite de séparations, liées à l’écoulement du temps. Comment nous y préparer et accompagner les enfants dans ces deuils nécessaires ? Faut-il leur parler de la mort ? Avec quels mots, et dans quelles conditions ? Les larmes réparent-elles le chagrin ? La crise d’adolescence est-elle un deuil de l’enfance ? Pourquoi certains jeunes sont-ils fascinés par le morbide ? Le divorce cause-t-il un choc comparable à la mort ? Peut-on affronter le manque et dépasser sa douleur ? La mort, réelle ou symbolique, représente le véritable tabou de cette fin de siècle. Ne faut-il pas apprendre à reconnaître et à accepter nos peurs, pour parvenir à goûter la saveur infiniment précieuse de la vie ?