En ce début de siècle, la tempête a fait rage et il y a des bénévoles sur nos plages, nettoyant les oiseaux et les rochers. Parmi eux des jeunes des banlieues, qui trouvent une identité, une utilité et une reconnaissance sociales et préparent leurs futures vacances. D’autres sont des retraités, des enfants et des familles, qui sont venus pour le nouvel an et qui consacrent leur temps libre à ce travail peu agréable. Mais beaucoup de tâches exigent des savoirs et des compétences. Le bénévolat s’est professionnalisé. On sélectionne, on recrute, on forme, on encadre, on défraie. Le volontariat s’en distingue et fait école auprès des jeunes. Citoyenneté active au quotidien ou devant l’exceptionnel : le bénévolat se développe à l’ombre du travail. La culture du bénévolat existe en France avec ses normes, ses valeurs, ses limites visibles et opaques. Elle s’inscrit dans un système de solidarités nouvelles. On y voit l’effet et la cause d’une nouvelle éducation européenne. Une analyse prospective fait apparaître des risques que cet ouvrage souligne en conclusion.