Le 16 octobre 1793, Marie-Antoinette monte à l’échafaud. L’audience de son procès a duré moins de deux jours, l’exécution suit immédiatement. Ce procès a suscité bien des commentaires depuis deux siècles. Les accusations d’inceste, de détournement de fonds ont impressionné les mémoires sans convaincre. Les écrivains, Dumas le premier, se sont emparés du destin romanesque de cette princesse autrichienne sacrifiée sur l’autel de la Révolution française. La lecture des minutes du procès permet de faire le point et de rétablir la vérité historique. Procès rapide, procès bâclé, il s’agit néanmoins d’un document de toute première importance dont la lecture des actes permet de saisir, à travers l’interrogatoire des quarante témoins cités, les préoccupations et la nécessité pour le tribunal révolutionnaire de condamner la ci-devant Reine, convaincue d’intelligence avec l’ennemi.