Marius Audier est un Marseillais de naissance, mais surtout un Provençal et par ses aïeux paternels qui venaient du Haut-Pays un personnage qui se rapproche plus de Giono que de Pagnol. Il a connu les deux écrivains. Il a soigné Giono et a fraternisé avec lui. Il a compris que seul l’engagement justifiait une œuvre littéraire. Médecin, il a été atteint de cette « maladie qui fait souffrir du mal des autres », comme l’exprimait justement Giono. L’auteur a compris que les femmes, dans leur majorité étaient malades de la Société, qui depuis le Néolithique n’a fait qu’aggraver la prétendue supériorité masculine. Il s’est penché sur cette anomalie sociale, en médecin, qui doit rechercher les causes, les différents aspects cliniques, le pronostic et les moyens de traitement. Il croit aux vertus d’un féminisme prôné par un homme. Il est contre tout sentiment de possession ou de domination. Profondément marqué par l’amour, le dévouement, les sacrifices de sa mère, il pense qu’une « civilisation maternelle » existe dans les faits et qu’il faut la traduire dans les lois. Pour lui, le progrès passe par le féminisme opposé à la violence et à l’injustice sociale. L’homme, à lui seul, est incapable de changer réellement la vie. Il croit avec Jean Guéhenno qu’il faut « faire des individus libres et vrais, pour que la société le soit aussi ». Il faut donc supprimer toute trace d’esclavage féminin. Ce livre n’est pas une apologie de la femme, il lui faudrait plus de poésie. C’est un livre de rigueur, dans la recherche de la Vérité.