1945-1990. Presque un demi-siècle qui commence par les premières explosions atomiques, qui s’achève sur l’évitement de l’apocalypse nucléaire – ce qui rassure, et sur la possibilité d’un désastre écologique – ce qui inquiète. Quarante-cinq années où pendant lesquelles la population humaine a plus que doublé – triplant dans les pays en voie de développement -, où le progrès scientifique et technique, satellisant l’homme dans l’espace, a réalisé les prophéties de Léonard de Vinci et de Jules Verne, où les espoirs investis dans la décolonisation et dans le socialisme ont sombré, où les écarts entre pays riches et pauvres ont atteint une distance quasi interstellaire. À travers ce chaos événementiel, où tout est singulier et interdépendant, on a tenté de guider le lecteur. Résumant les « événements » dans des chronologies relativement détaillées l’auteur, négligeant l’anecdote et choisissant l’austérité textuelle, s’est efforcé d’inciter à une réflexion sur une relative domination de l’homme sur la nature et sur son impuissance à donner un « sens » à l’Histoire.