Patrick Raynal promène son imaginaire dans une série de paysages urbains peints par son fils. Marseille. La Plaine. « Les contours du monde tremblent comme un flan qu’on démoule ». La peur déforme les visages, les mots et les images. Un univers gris/bleu, des odeurs de métro, le souvenir d’une bavure généralisée et la couronne de fleurs, presque innocente, d’une communiante disparue. Dans les relents « opaques et lactescents » de son pastis, un flic suit les méandres du puzzle, alors qu’à sa propre vie manquent tant de pièces. « Les femmes sont sans illusions, surtout les mères. » Si l’aveugle a tout vu, la pute borgne a tout dit. « Trop nul pour être coupable. » Dans le tunnel de l’histoire un homme appelle son destin. Une aventure Noire sans vraie intrigue ni vraie fin, une quête qui devient une errance, les mots du polar pour écrire de la poésie.