La Roumanie surgit ponctuellement, brièvement, depuis un an ou deux à la une de l’information. On parle d’un « hiver roumain » pour évoquer la répression sur les minorités religieuses ou nationales et la pénurie qui pèse sur la vie quotidienne. En novembre 1987, la Roumanie semble s’ébranler et la révolte éclate à Brasov une ville de province. Puis le silence retombe troublé seulement par quelques informations qui déroutent : le plan de destruction des villages, la fuite de milliers de citoyens roumains vers la Hongrie. Alors que se développe en URSS la dynamique gorbatchévienne, que la Hongrie s’interroge, que la Pologne se remet en mouvement, la Roumanie immobile, impassible et fermée fait figure de mauvais élève dans le bloc socialiste.