« Je suis une femme, poète, et nul ne peut changer cela ». Ainsi s’affirme Joan Stern face aux grands choix de son existence. « Je te demande de m’épouser pour le pire, lui écrit Patrice Depoorter. Le meilleur, nous l’avons déjà ». Ils auront le pire aussi, et Patrice y verra la chance de donner la mesure de son amour. Dans une jolie ville aux portes de la Bourgogne, se sont rencontrés le jeune ingénieur français et cette Américaine, de dix ans son aînée. La force de Patrice réside dans son innocente et tyrannique passion. La force de Joan, dans son ignorance de ce frein mortel à toute création qu’est l’attachement à un être de chair. Un jeune homme dominé par la passion, une femme conduite par son art, une grand-mère abusive et un beau-fils inconscient : quatre héros conjuguent leurs égoïsmes. Et ce sera tout de même une histoire d’amour. La chevelure de la nuit, c’est la brune chevelure de Joan, bien sûr, mais aussi celle des comètes, des constellations, demeures célestes des mortels que Patrice aime observer. Dans une nuit propice à l’astronomie comme à l’écriture, à la fuite comme à la conquête, à l’amour comme à la mort.