Il est des destins exceptionnels, des vies amoureuses qui pourraient nourrir plusieurs films, des traversées de l’histoire qui laissent pantois et des talents si grands que les événements les plus dévastateurs ne peuvent les étouffer. L’espérance est violente raconte l’un de ces destins, celui de Marina Tsvetaïeva, poétesse écrivain russe née à Moscou en 1892. À vingt ans, cette grande femme aux yeux verts, toujours vêtue de blanc, règne sur les cercles littéraires de la capitale. Mandelstam, Vichniac, Pasternak, Rilke, l’admirent et bientôt l’aimeront. Dix ans plus tard, cette même femme se bat pour survivre, que ce soit à Moscou, à Berlin, à Prague, à Paris ou en Vendée. La Révolution a tout bouleversé, mais l’esprit de Marina est resté libre, aérien, hardi dans un quotidien devenu cauchemar. Elle écrit, s’exile, aime, se bat avec audace et avec une indestructible intégrité.