Du mou au dur, en quatre étapes, les créatures-créateurs de Jean-Marc Aubert gravissent leur insolite chemin de croix, de l’engloutissement de l’artiste dans la matière même de son œuvre à l’ascèse et à la paix du gardien des Gisants et Tilleuls. Vous qui ouvrirez ce livre, ne tentez pas de baliser votre route, ne cherchez pas de délectables réminiscences ! En effet, comme le soulignait Patrice Delbourg lors de la parution du précédent roman de Jean-Marc Aubert : « Dans un pays où les humoristes — noirs, jaunes ou transparents — sont en voie d’extinction, l’auteur n’est pas seulement une bombe corrosive, mais une triomphale exception : quelqu’un qui ne ressemble ni aux ancêtres du genre, ni à ses contemporains, ni aux grands maîtres anglo-saxons, ni même aux petits maîtres oubliés. Bref, un énergumène déporté au large de toutes les normes : seul, solitaire et sans pedigree. Un avant-centre du saugrenu. »