Cinq résidentes d’un foyer pour personnes âgées participent à un documentaire sur les éphémères, ces vilains shadflies qui émergent du lac Nipissing chaque été et s’abattent par nuées sur North Bay. Elles s’y prêtent de mauvais gré, car ce dont elles meurent d’envie de parler, c’est plutôt des quintuplées Dionne. Tout en jouant le jeu pour la caméra, les vieilles se racontent dans une langue tout à fait savoureuse. Et, comme par inadvertance, chacune en vient à révéler un sombre pan de son passé. Avec tendresse et mordant, cette comédie dramatique nous apprend que la vie, et la mémoire, sont… éphémères.Texte sur l’oubli qui prend comme point d’ancrage une des plus fameuses histoires du 20e siècle, «Le club des éphémères» conclut, après «Un neurinome sur une balançoire» (2015, prix littéraire Émergence AAOF) et «Un quai entre deux mondes» (2018), un triptyque de «théâtre mémoriel» explorant la déconstruction de certains mythes fondateurs personnels et collectifs.