Un livre d'histoire porté par une plume vivante.
Kolwezi 1978 revient sur l’opération franco-belge menée en mai 1978 dans le principal centre minier du Shaba (actuel Katanga) afin de contrer l’avancée des rebelles indépendantistes katangais. Les parachutistes français et belges sauveront à cette occasion plusieurs milliers d’Occidentaux, ainsi que de nombreux Zaïrois, et permettront de stabiliser la région.
Kolwezi 1978 est le premier livre sur le sujet à bénéficier d’un véritable traitement historique dans l’approche utilisée. L’auteur s’appuie sur des sources jusqu’ici inédites pour retracer le contexte et les événements de cette bataille restée dans les mémoires comme une belle réussite de la légion étrangère. L'ouvrage ne pouvait laisser de côté l’aspect militaire de l’opération, mais ne pouvait non plus s’en contenter. L’intervention franco-belge se trouve en effet au cœur d’intérêts et d’enjeux internationaux, qui sont ici mis en lumière pour mieux comprendre cet épisode de l’histoire post-coloniale.
Si Pierre Brassart prend le recul nécessaire à l’analyse des faits, il nous emmène surtout sur le terrain, parmi les parachutistes français et belges missionnés pour sauver les Européens vivant dans la ville minière et pris en otage par les rebelles.
Plongez au coeur de la réalité d'une opération militaire franco-belge, parmi les parachutistes missionnés pour sauver des Européens vivant dans le principal centre minier du Shaba et pris en otage par les rebelles.
EXTRAIT
Les appareils civils réquisitionnés ne sont disponibles qu’à partir de 15 heures, mais l’incertitude persiste quant à la quantité d’hommes et de matériel que ces avions peuvent transporter. Le quartier général de la division logistique se charge de fournir l’équipement nécessaire. Pour ce qui est des vivres, il est décidé de puiser dans les stocks de l’AMF qui sont déjà palettisés et prêts au transport.
Peu avant midi, le cabinet de crise belge décide enfin d’autoriser le mouvement des troupes vers Kamina. La machine se met alors en marche. En Corse, les légionnaires décollent peu après 14 heures. Le gouvernement français fait appel à des jets, civils et gouvernementaux, en sachant que sur place il pourra compter sur les appareils de transport zaïrois. L’attaché militaire belge à Kinshasa apprend du chef de la mission militaire française au Zaïre, le colonel Gras, que les appareils de transport français arriveront à Ndjili, l’aéroport de Kinshasa, en fin d’après-midi, mais qu’aucune opération n’est prévue sur Kolwezi avant le samedi matin. Ce dernier estime aussi qu’en cas d’opération commune, les attaques devraient être « “disjointes” et peut-être décalées dans le temps ».
À PROPOS DE L'AUTEUR
Historien belge passionné d’histoire militaire et de relations internationales, Pierre Brassart commence ses recherches sur Kolwezi à l’occasion de son mémoire de fin d’études. Après avoir publié plusieurs livres de vulgarisation historique, il se replonge aujourd’hui dans cette bataille qui a fortement marqué les esprits.