« Je crains bien que l’enfant qui cueille une fleur pour la première fois, écrivait Henry David Thoreau, n’ait une intuition de sa beauté et de sa signification que le botaniste ensuite ne gardera pas. »Et si le poète se chargeait, cette fois, de construire le manuel de botanique, notant ses observations émerveillées sur chaque espèce, les cueillant en poèmes tous classifiés selon une logique élevant à la fois savoir et ignorance ? Voilà ce que propose Edith Pineault avec « Herbier » : une rencontre du végétal dont on ressort avec une connaissance de soi approfondie à la mesure de celle que l’on a acquise de l’autre.