Kim Philby a succombé, à l’université de Cambridge, aux charmes d’une maîtresse fort prenante : la révolution mondiale. Au début des années trente, la lutte entre le fascisme et le communisme s’intensifie. Philby découvre en Autriche les vertus du mouvement ouvrier et du communisme, et prend en horreur la propagande nazie. Recruté par les services soviétiques du NKVD, Philby accepte les missions les plus dangereuses : infiltrer l’ennemi où qu’il soit, en Angleterre, dans les rangs des pro-nazis, en Espagne, dans l’entourage de Franco… Puis il entre dans les services secrets britanniques. Il y tisse des liens étroits avec d’autres espions prosoviétiques, Maclean, Burgess et Blunt. De 1941 à 1963, Philby se joue de toutes les suspicions. En 1963, relégué à Beyrouth, il avoue avoir été espion au profit de l’Union soviétique. Il meurt en 1988 et est enterré dans le carré des généraux du KGB, dans un cimetière de Moscou. Une carrière extraordinaire dans les hautes sphères du contre-espionnage.