Miso, phallo, macho, facho… Tout homme qui s’interroge sur le véritable centre du pouvoir dans le couple, qui n’admet pas l’idée que la femme est obligatoirement opprimée, risque de se faire épingler une de ces épithètes. D’où l’agacement, la colère d’Alain Paucard, qui s’insurge contre les féministes d’abord, puis contre la confusion des genres. N’est pas mufle qui veut ! C’est qu’il faut une morale pour être misogyne, et une esthétique. Si le macho convaincu – l’imbécile ! – de l’infériorité de la femme ne sait voir en elle qu’une mère potentielle, le misogyne, lui, est attentif au plaisir de celle dont il reconnaît la supériorité, aussi dissimulée soit-elle. Le misogyne, injustement accusé de tous les péchés, est un paria. Alors que l’immonde macho reste le préféré de ces dames. Toujours plus provocant, l’auteur des Carnets d’un obsédé nous offre ici un plaidoyer pour la défense de la misogynie qu’il n’hésite pas à déclarer d’utilité publique. Car, le saviez-vous, le misogyne est le meilleur ami de la femme !