Paris, 1907. Un concert de musique française salle Érard (au programme : César Franck, Vincent d’Indy, Ravel et Debussy). Dans la salle : Debussy en personne, quelques aristocrates mélomanes, un député noceur, une bourgeoise qui tient salon, un critique en vue, une célèbre demi-mondaine… et une mystérieuse jeune femme habillée en blanc qui attire tous les regards. Sur la scène : une vingtaine de musiciens sous-payés, dirigés par un chef d’orchestre ambitieux et vaniteux. Promené de personnage en personnage, le lecteur partagera les espoirs ou les déceptions des uns, les drames cachés des autres, se glissant dans toutes les couches de la société parisienne à la Belle Époque. Et sur cette toile de fond haute en couleurs se jouera le destin entrecroisé de Claire Desormeaux, « la dame en blanc », et de l’altiste Daniel Gaigan, le seul interprète véritablement rigoureux de l’orchestre. Tout en suivant la valse-hésitation entre deux êtres écorchés vifs, Alain Gnaedig jette un regard ironique mais tendre sur la difficile coexistence du génie et de la médiocrité, du goût convenu et des grandes passions – à commencer par la passion de la musique.