Il y aura trente ans de cela, à la Toussaint 1984, commençait la guerre d’Algérie. À l’exception de quelques rares responsables ou militants, La C.F.D.T. (alors C.F.T.C.), y compris ses adhérents européens d’Algérie, n’était pas — au départ — en mesure de comprendre l’enjeu du combat qui s’engageait. Cet ouvrage tente, à travers l’analyse des débats qui se sont développés au sein de ces structures, de montrer comment un syndicat a pris conscience du rôle qu’il devait jouer dans la recherche d’une paix négociée. Les contacts avec les travailleurs algériens, le rejet des méthodes utilisées par l’armée, les menaces qui ont pesé sur la démocratie : autant d’éléments qui ont concouru à l’évolution des positions de la centrale. Mais, au-delà de l’évolution, restait la question de l’efficacité : comment convaincre l’opinion française ? Quelles relations avec les nationalistes algériens ?...