« Elle avait quinze ans et une mobylette rouge. On l’a retrouvée dans un fossé. Nue. Recroquevillée. Les yeux fixes. Elle s’appelait Céline. C’était ma fille. » Ainsi commence ce qui n’est qu’un fait divers. Du moins pour les autres. Mais pas pour Laure, la mère de Céline. Pas pour le père, Philippe Jaujac (le narrateur), pourtant rompu — par son métier de journaliste — aux drames de l’actualité quotidienne. Pris entre le besoin de savoir de Laure, et le doute de la Justice, Jaujac va réagir. À sa façon. Il ne veut pas la peau de l’autre. Seulement sa vérité ! Parce que le meurtrier présumé a menti. Au moment de l’aveu. Ou après. Et que le bénéfice du doute profite trop souvent au mensonge. Parce que Jaujac n’a qu’une certitude : la condamnation de sa fille. À perpétuité. C’est là tout le problème posé par ce qu’on appelle, de nos jours, « la légitime justice ».