Un pape à Paris, c'est un événement que l'on n'avait plus vu depuis cent soixante-seize ans. En 1804, en effet, Pie VII avait assisté à Notre-Dame au couronnement de Napoléon Ier. Pour son sixième voyage à travers le monde, Jean-Paul II a choisi la France, appelée encore la fille aînée de l'Église. Ce pape polonais, qui est aussi un grand sportif, fascine les foules, croyants et incroyants, on l'a bien vu tout au long des voyages qu'il a déjà accomplis à Saint-Domingue, au Mexique, en Pologne, en Irlande et aux États-Unis, exception faite peut-être pour la Turquie où là, en terre d'Islam, il a entrepris une mission œcuménique pour amorcer un rapprochement entre Rome et l'Église orthodoxe.Il a été suivi dans tous ses déplacements par les photographes de l'agence Gamma. Pas un de ses gestes ne leur a échappé. Son extraordinaire présence crève l'image, révélant la personnalité de ce premier pape slave de l'Histoire, qui apparaît à tous, dans ce monde anxieux, comme un rempart à tous les matérialismes. Témoin de l'Évangile, il parcourt le monde pour proclamer le nécessaire maintien des valeurs traditionnelles, et défendre coûte que coûte les droits inaliénables de l'Homme.Sa vie n'est qu'un long combat. Un combat pour l'Homme. Un combat pour Dieu.