Les plaisirs de la table font-ils naître les bonheurs d’expressions ? La fourchette et la plume ont-elles partie liée ? Les mets suscitent les mots, enfantés par le jeu de l’assiette, du verre et par la convivialité. Au XIXe siècle, Brillat-Savarin l’avait fort bien montré dans l’inoubliable Physiologie du goût. Les pâtés se meurent et la cuisinière ne va pas bien. Choucroutiers et goûte-boudin restant, comme les maîtres queux, les héros de la gourmandise moderne. La truffe est un singulier aphrodisiaque. Encore faut-il ne pas avoir une gueule de mortadelle, et ne pas confondre mirliton et mirepoix. L’ouvrage est truffé d’histoires vraies, de récits drolatiques, de souvenirs de gueuletons qui forment une sorte de tableau de la France de la bonne chère. Ces courts récits vous mettront en joie, ils disent, avec humour, combien la volupté des papilles et l’art des mets sont proches de la magie du verbe ; un enchantement.