Consciente des limites des politiques d'ajustement structurel, la Banque mondiale prône désormais l'initiative privée comme moteur essentiel du développement. Après s'être efforcée de réduire les interventions étatiques, elle souhaite désormais un État « meilleur », assurant aux entreprises un contexte favorable. Cette nouvelle thérapie est-elle adaptée à l'Afrique ? Les ressorts individuels - psychologiques - d'une société capitaliste, se sont effectivement développés sur ce continent. Ce n'est pas la « culture africaine » qui est incompatible avec l'entreprise. Mais, pour des raisons matérielles (absence de capitaux, spécialisation primaire…) et politiques (absence de statut du citoyen, faible distinction entre espace privé et public…), le passage à une microéconomie performante et salvatrice, conforme aux vœux des bailleurs de fonds, s'avère difficile.