Les salaires ouvriers dans l'industrie française

Cet ouvrage analyse les différences de salaires ouvriers en France, et leur évolution au cours de la période 1953-1968.Dans une première partie, l'auteur étudie l'ampleur des différences de salaires entre industries, à partir des diverses sources disponibles, et essaye d'en donner une explication dans le cadre de la théorie néoclassique de l'équilibre du marché du travail. L'échec partiel des modèles économétriques testés, suggère une approche plus dynamique des différences de salaires, en considérant les variables qui influent sur le niveau du salaire dans un marché du travail en perpétuel déséquilibre. Cette nouvelle approche conduit à l'étude des relations entre salaire et productivité en valeur, de la répartition des surplus de productivité entre capital, travail non ouvrier et travail ouvrier, des relations entre différences de salaires et mobilité de la main-d’œuvre.Dans une deuxième partie, l'auteur traite de la dynamique de la structure des salaires ouvriers, en longue période tout d'abord, en courte période ensuite.L'analyse de longue période met en évidence à la fois l'influence des variables - qui apparaissent dans le modèle statique - et une assez grande stabilité de la structure des salaires à long terme. L'analyse de courte période permet de mieux comprendre, à partir d'une approche sectorielle, la dynamique des salaires nominaux dans notre pays. En particulier, une étude - par secteur - de la relation entre salaire et chômage, souligne les limites d'une utilisation de la courbe de Philips, pour des approches plus globales de l'équilibre économique général.Cet ouvrage propose, simultanément, une approche statistique et empirique - aussi complète que possible - du problème des inégalités de salaires, et une approche théorique faisant appel aux développements les plus récents de l'analyse économique (fonctions de productions, courbes de Philips…). Il semble donc devoir intéresser aussi bien les praticiens de l'économie et les "hommes de l'entreprise", que les chercheurs, les universitaires et les étudiants avancés.