L’histoire aura rarement pesé sur l’actualité comme dans les années 1990. En effet, si la fin du XXe siècle est marquée par la marche vers l’unité européenne, elle l’est aussi – a contrario – par l’émergence ou la résurgence de multiples nationalismes, dont le public ne mesure pas les fondements historiques. Qui sont les Européens ? D’où viennent-t-ils ? Comment et quand sont-ils arrivés dans l’Europe ? Les nations qui forment l’Europe des Douze, constituent un ensemble qui paraît à l’abri de conflits soudains qui la balkaniseraient. Toutefois, leurs origines ethniques sont multiples et, même si elles sont plus proches les unes des autres qu’on ne croit, elles conditionnent bien des choses. Voilà que de l’Adriatique à l’Oural, de la mer Blanche au Caucase, les médias répercutent des noms inattendus, pour beaucoup oubliés, peu connus ou même inconnus : Slovènes et Bosniaques, Valaques et Moldaves, Ossètes, Tatars et Gagaouz, Tchétchènes et Azéris, Kazakhs et Tchouvaches, etc. Et une bonne cinquantaine d’autres, dont on ne parle pas ou dont on parlera. Que sont tous ces gens ? Quelles langues parlent-t-ils ? Quels sont leurs degrés de parenté ? Le présent ouvrage répond aux questions qu’on se pose à leur sujet, apportant - notamment - des lumières sur leurs comportements respectifs. Il s’agit d’une œuvre de fond, indispensable à qui veut comprendre le poids des origines des peuples dans l’évolution du monde.