En ce milieu du XVIIe siècle, alors que les Antilles commençaient à prendre de l’essor, que les Colons arrivaient pour les peupler, ces terres allaient devenir le théâtre d’aventures sanglantes. Les Colons, bien sûr, n’étaient que des aventuriers, et ils ne devaient pas manquer de courage pour affronter le climat, les sauvages, et l’ennemi : l’Anglais qui convoite nos îles. Le Colon, loin de la mère patrie, se croit plus ou moins abandonné, livré à lui-même... En France, on n’imagine guère ce que sont les Îles. Il s’ensuit un déchaînement de passions, une lutte d’intérêts, tant au sein des groupes de Colons, qu’entre les Anglais et les Français. Dans Marie des Isles, puis Marie-Galante, Robert Gaillard, retraçant la vie tumultueuse de la « générale Marie du Parquet », avait montré la lutte de cette femme énergique contre les intrigants ; puis comment, finalement, ils avaient eu raison d’elle, jusqu’à l’arrivée du capitaine Le Fort, flibustier nanti de grands pouvoirs par Sa Majesté... Mais le calme revenu n’est qu’apparent, et il suffit au vaisseau de l’aventurier de disparaître des côtes, pour qu’à nouveau les intrigues renaissent, plus dangereuses encore. C’est l’action entreprise par Le Fort, dans des conditions particulièrement difficiles, qui est retracée ici, dans un roman plein de rebondissements, haut en couleur, et qui restitue bien l’atmosphère envoûtante de la vie coloniale de cette époque, sous l’éclatant soleil du Tropique.