Une vieille demeure franc-comtoise où vivent, dans la joie et la sérénité, Catherine, ses frères et sœurs et les deux « tantes demoiselles », l’une dévolue aux soins de pigeons, et l’autre des chevaux. Mais Catherine, en ce début de printemps, attend elle ne sait elle-même quelle surprise de la vie. Celle-ci se présentera sous la forme de Boris Duval-Gay, que les enfants Aigremont découvrent somnolant au fond du bateau plat. Leur bateau. Boris Duval-Gay appartient, lui aussi, à une famille nombreuse. Mais quelle curieuse famille ! À Aigremont, le maître de maison s’occupe de la terre, et consacre ses loisirs à la rédaction d’un ouvrage historique. Tout est pesé, calculé, plein de goût et de mesure. Au « Lézard », M. Duval-Gay, ancienne gloire du chant international, ayant perdu sa voix, vêtu d’un smoking usagé, assis en tailleur, sur un tapis rongé par les mites, entouré des trophées de sa gloire ancienne, ressemelle, impavide, les souliers de la maison. Au « Lézard », croulant sous les glycines, la fantaisie, la musique et l’imprévu règnent en maîtres. Que va-t-il sortir de ces deux univers, à la fois si différents et si semblables, mis brusquement en présence l’un de l’autre, et que personnifient, chacun pour son clan, Catherine et Boris ?