Si la littérature réinvente le monde, c’est tout autant par la représentation d’un territoire ancré dans le quotidien le plus trivial que par la cartographie d’un espace proche de l’utopie. On touche là au paradoxe fondateur et fédérateur des grands récits et des littératures nationales. La littérature québécoise n’y échappe pas. Qu’ils soient créés de toutes pièces ou inspirés de sites réels, les décors de ses fictions ont fini par tracer les contours d’une topographie spécifique, à la fois concrète et évanescente. Ainsi, du Péribonka de Louis Hémon au Plateau Mont-Royal de Michel Tremblay, en passant par le Griffin Creek d’Anne Hébert et le Saint-Élie-de-Caxton de Fred Pellerin, Les territoires imaginaires. Lieu et mythe dans la littérature québécoise explore la manière dont la fiction québécoise s’approprie symboliquement le territoire pour l’élever au rang de mythe.Textes de Sara Bédard-Goulet, Sébastien Chabot, Stéphanie Chifflet, Maude Deschênes-Pradet, Georges Desmeules, Aubrey D. Jones, Christiane Lahaie, Daniel Poitras, Alice Delphine Tang, Marie-Hélène Voyer, Bertrand Westphal.Les auteurs à l’étude : Victor-Lévy Beaulieu, Laure Conan, Nicolas Dickner, Fernand Dumont, Anne Hébert, Louis Hémon, Jérôme Lafond, Anne Legault, Catherine Mavrikakis, Fred Pellerin, Jacques Poulin, Esther Rochon, Jocelyne Saucier, Michel Tremblay, Élisabeth Vonarburg.