Voici un livre qui, par son ampleur, sa générosité, son souffle, renoue avec la grande tradition narrative du XIXe siècle : UN GRAND ROMAN ROMANTIQUE. Dans La force du destin, les personnages sont de véritables héros ne vivant et ne survivant que par l'excès et la démesure de leurs passions : passion de l'amour, passion de l'argent, passion de la haine et du ressentiment, passion du pouvoir et de la puissance. Mais le récit de Philippe Daudy — fondé, comme Le Comte de Monte-Cristo, sur le thème de la trahison et de la vengeance — est aussi un roman historique qui ressuscite, en contrepoint de l'intrigue, vingt-cinq années de la France et du monde, de 1944 à 1969 : les derniers jours de Vichy, la Libération, Diên Biên Phu, les scandales et les « affaires », les événements de Mai. De tel ou tel roman que l'on a lu d'une traite, en en tournant fébrilement les pages, on est tenté de dire, parfois : « Quel film cela ferait ! » Dans La force du destin, le film est déjà sous nos yeux, avec toute la fulgurance de ses images et de son oppressante progression dramatique, jusqu'au mot « fin ». Né à Paris en 1925, ancien élève de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, Philippe Daudy a été correspondant de l'Agence France-Presse, puis éditorialiste de politique étrangère. Il a fait de nombreux séjours à l'étranger (Grèce, Yougoslavie, Egypte, Corée, Indochine, Brésil, Etats-Unis). On lui doit plusieurs romans (Le Roi de Prusse et L'Amour cousu d'or, Laffont ; Les Pigeons de Naples et Neige à Capri, Gallimard ; Le Vagabond de Malevie, Flammarion). Editeur, il a été le maître d'œuvre d'importantes publications historiques.