En nous entraînant à la suite de quelques voyageurs, l’auteur nous fait partager leur étonnement face à l’Espagne du XVIIe siècle : un pays marqué d’une forte originalité, aux aspects violemment contrastés. Contrastes des paysages mais, surtout, contrastes de l’âme espagnole dominée par deux sentiments : une foi profonde et un sens aigu de l’honneur. Une foi qui s’exprime par d’éclatantes cérémonies religieuses et la crainte de l’Inquisition, mais à laquelle se mêlent de singulières déviations morales. Un sens de l’honneur qui inspire des actes sublimes, mais ne recule pas devant le meurtre. Mêmes contrastes dans la vie sociale où l’insolente richesse des uns s’oppose à la misère d’un peuple qui, malgré tout, sait rire, chanter et danser. C’est l’Espagne des nobles, des truands et des gueux, des hidalgos orgueilleux et faméliques, des paysans vivant de rien sur une terre ingrate. C’est l’Espagne de Cervantès et de Lope de Vega, de Vélasquez et de Zurbarán.