... Soudain, le bruit d’une détonation toute proche la tira de sa songerie. Après une seconde d’hébétude, elle se rua hors de la chambre, traversa le salon comme une flèche et donna un tour de clé à la porte d’entrée. Il était temps... Des coups violents ébranlèrent le battant. Un hurlement de terreur, et puis une voix suppliante cria : — Ouvrez ! C’est moi, Barzen ! Deux nouveaux coups de feu claquèrent, presque simultanément, suivis d’un gémissement rauque. Appuyée au chambranle, Inès avait tressailli comme si les balles s’étaient enfoncées dans sa propre chair. A nouveau la voix, expirante cette fois, implora : — Par pitié, ouvrez-moi...