Tout écrivain s’exprime, toute écriture peut donc être considérée comme « écriture de soi ». Mais certains écrivains entreprennent de raconter leur vie pour s’exprimer directement et, surtout, mieux se connaître. Vaine entreprise ? Telle est la question que se posent les autobiographes. L’œuvre autobiographique, témoignant de sa difficile élaboration, apparaît également comme une « écriture de soi », c’est-à-dire d’elle-même, en ce qu’elle ne va pas de soi. Le programme des classes préparatoires scientifiques invite les étudiants à s’interroger sur l’« écriture de soi » en comparant deux autobiographies à proprement parler (Les Confessions de Rousseau et Les Mots de Sartre) et une autobiographie fictive, les Mémoires d’Hadrien de Yourcenar. C’est à cette comparaison que procède Marie-Claire Kerbrat, professeur en classes préparatoires. Son étude synthétique complétera utilement les analyses que proposent, dans la même collection, Jacqueline Villani (Leçon littéraire sur Les Mots de Sartre), Philippe Koeppel (Leçon littéraire sur Les Confessions de Rousseau) et Alain Trouvé (Leçon littéraire sur les Mémoires d’Hadrien de Yourcenar).