La lettre était longue et ne disait pas grand-chose ; le post-scriptum était bref et disait l’essentiel : “P.-S. Si ton père et moi pensons agrandir la maison, c’est parce que, lorsque tu reviendras du service, tu trouveras un petit frère ou une petite sœur.” Ainsi naquit l’oncle Jules, à Cannes, à l’improviste. Sa vie fut à l’image de sa naissance : imprévisible et facétieuse. Avec un net penchant pour l’irrévérence. Sa mort, en revanche, lui sera volée : le touriste ne doit pas savoir qu’on meurt aussi à Cannes. C’est mauvais pour l’image de marque. Voilà pourquoi Jules se retrouve dans un salon. Déguisé. Truqué, empaillé. Mais si Jules a poussé son dernier soupir, il n’a pas dit son dernier mot... Humour, nostalgie et tendresse : ces pages si drôles, si légères et si graves sont un ravissement.