Diplômé de l’université, enseignant et cadre du Parti, Tchikatilo ne faisait pas un bon coupable. Andréi Tchikatilo, 56 ans, coupable de 52 meurtres et condamné à mort le 15 octobre 1992, occupe sans doute une place à part dans l’histoire des tueurs en série. Conjuguant sévices sexuels, mutilations et cannibalisme, il massacre au couteau ses victimes. Mais au-delà des faits, son cas est exemplaire en ce qu’il révèle de l’attitude des autorités soviétiques. Pour les agents de Rostov, soumis à la planification, les chiffres sont plus essentiels que la vérité. D’où leur tentation de clore rapidement l’affaire - quitte à condamner un innocent -, afin de ne pas attirer l’attention de Moscou.