En histoire comme en archéologie précolombienne, le nom de Chan Chan est étroitement lié à celui du fameux Gran Chimú, le plus opulent potentat des déserts côtiers de l’ancien Pérou. C’est à l’un de ces “Pharaons” du Pacifique que se heurtèrent les Incas. C’est eux que découvrirent en premier les Conquistadores espagnols de Pizarro qui la pillèrent. Chan Chan fut à son apogée, il y a quelque 1 000 ans, la plus grande cité des Amériques. A l’abri de hautes murailles en pisé sculptées de splendides fresques en relief, les sensuels dynastes du royaume de Chimor, mystérieusement venus de la mer, vécurent dans d’immenses palais et de majestueuses pyramides bourrés d’or et de trésors inouïs. Divins Fils de la Lune et des Etoiles, auxquels ils sacrifiaient les plus belles vierges, créateurs d’une extraordinaire civilisation disparue sous les sables, les Chimùs, leurs momies masquées et leurs fantômes dorés, ressuscitent ici le temps d’un livre fascinant.