La voile, c’est le sport qui défie l’élément le moins gouvernable et le plus mythique, cet océan tantôt protecteur, tantôt menaçant refuge ou abîme. Il n’est pas surprenant que ceux qui ont écrit l’histoire de la navigation sportive soient des caractères : provoquer la mer, c’est prendre un risque réel. Fortement médiatisée depuis quelques années, la voile s’est révélée à tous comme un sport des plus spectaculaires : les courses transatlantiques, l’America Cup, la Route du Rhum, le tour du monde en solitaire constituent désormais des épreuves suivies par le grand public. Et la science originelle des gréements, des éléments naturels est devenue une technique hyper sophistiquée. La voile, désormais, c’est aussi un marché. N’empêche : depuis que le monde est monde, les exploits des coureurs des mers fascinent les foules. Doubler à la barre le Cap Horn ou Bonne – Espérance, qui n’en a rêvé ? Avec un don du récit et un style d’écriture rare, Luc Le Vaillant évoque des personnages hors du commun qui hantent la mémoire maritime de notre temps. Des anciens – Moitessier, Elvstroëm, Tabarly aux extravagants comme de Rosnay ou Colas, des guerriers à la Conner et à la Pajot, aux oiseaux du large Poupon, Kersauson et Florence Arthaud, voici les maîtres de l’océan comme jamais racontés.