"Le Libyen se redressa péniblement sur les bras et rampa sous le camion, à l’abri des tirs. Il se traîna vers l’arrière du camion, puis se hissa sur le hayon métallique et se glissa sous la bâche, entre deux caisses cerclées de fer. Quelques secondes, il reprit son souffle, [...] Il faisait chaud, mais pas assez pour empêcher les mouches de voler. Mahfouz ne les chassait même plus. Ni de son front en sueur, ni de sa paupière couverte de sang. Il prit le temps de retrouver une respiration normale, puis tira posément, une à une, les dernières balles de son chargeur sur une caisse de détonateurs. Dès la deuxième, le camion se transforma en une boule de feu."