« La nuit, les lueurs rougeoyantes et sinistres déchiraient le ciel et les cœurs de ceux qui en connaissaient la signification. L’odeur âcre nous suffoquait ; les cendres des suppliciés nous prenaient à la gorge, avant qu’elles ne soient déversées dans la Vistule, ou répandues dans les champs pour les fertiliser. C’était la façon la plus atroce de faire “bouffer du juif” à la population locale. Toutefois, une partie des cendres des crémations revenait au bloc 21 d’Auschwitz. Et si d’en avaler, comme ce fut le cas à l’époque des épidémies interminables et des diarrhées permanentes, peut être assimilé à une forme de cannibalisme, je fus cannibale en 1943. » S. K