La fin des villes ? Est-ce le dernier mythe des classes privilégiées et des pays dominants dans une civilisation menacée d’autodestruction ? Est-ce une question pertinente dans une recherche sur l’aménagement de l’espace dans les sociétés futures ? Le déséquilibre rural-urbain, le déferlement des migrants vers la périphérie des grandes agglomérations, l’explosion urbaine, l’impossible développement, l’accroissement des inégalités sont-ils les signes avant-coureurs d’une destruction ou d’une mutation ? Parler de la fin des villes, n’est-ce pas un prétexte pour parler de la fin de la démocratie ? N’est-ce pas un moyen d’imposer aux peuples des villes des solutions pensées par une minorité ? Selon Paul-Henry Chombart de Lauwe, la dégradation de l’environnement et les contradictions sociales qui en résultent risquent de rendre inévitable la généralisation des conflits. S’interroger sur les villes suppose une réflexion sur la culture et sur son rôle dans les transformations. C’est ce à quoi nous invite l’auteur.