Sur un ton familier qui n’exclut pas, bien au contraire, une exacte érudition, l’auteur retrace, dans ses grandes lignes, ce que fut l’Empire Céleste au cours de ses trois millénaires, avec ses grands empereurs et ses tyrans, ses concubines impériales, ses philosophes, ses bâtisseurs de croyances religieuses, ses poètes et ses artistes dont les œuvres font partie du patrimoine universel, sans oublier les inventeurs qui, les premiers, permirent la fabrication du papier et de la poudre à canon, l’usage de la boussole, l’emploi du billet de banque et créèrent l’imprimerie. Pour la première fois, l’histoire de la Chine est contée de façon simple et attrayante, comme une histoire de la France imagée et pittoresque où paraîtraient le bon roi Dagobert, Henri IV et la poule-au-pot, la prise de la Bastille, les dernières cartouches. De temps à autre et quand il y a lieu, sont établis des points de repère nécessaires à l’intelligence des événements et à la concordance historique. Il est intéressant de noter, par exemple, que l’empereur Wou, de la dynastie des Leang, qui éleva un temple à Confucius, était contemporain de Clovis ; que, vivant à l’époque du Roi-Soleil, K’ang-hi fut le Louis XIV chinois. Semée de légendes captivantes, telle que « la triste histoire de la dame resplendissante », mais au premier chef anecdotique, cette Petite histoire de la grande Chine répond au vœu de Mérimée qui déclarait : « Je n’aime dans l’histoire que les anecdotes et parmi les anecdotes celles où j’imagine trouver une peinture vraie des mœurs et des caractères à une époque donnée. »