Tristan Cabral occupe une place singulière dans le paysage poétique contemporain. Dès la publication de son premier recueil, Ouvrez le feu, en 1974, il a rencontré l’adhésion de milliers de lecteurs, sensibles à cette voix chargée des tempêtes de l’histoire contemporaine. Né d’une erreur du vent et de la mer, ce poète n’acceptera jamais d’être son contemporain. Il ne se fuit pas. Pire, il pousse son ombre un peu plus loin, là où le désert est parsemé d’os et de chair. Quatre parties – exécutions, exécrations, expiation, absolution – composent cette Messe en mort, où la beauté maquille la mort et ses œuvres. Une fois de plus, l’écriture de Cabral agit sur antidote à toutes les oppressions. Il suffit d’ouvrir les yeux et de lire...