On connaît l’aphorisme : « Il vaut mieux apprendre à pêcher à un homme que de lui donner un poisson. » Ainsi ce traité de la sagesse et des vertus inspiré et renouvelé par l’espérance chrétienne a-t-il pour vocation d’aider les hommes et les femmes de bonne volonté à « pêcher » dans la vie et éviter les naufrages. Après s’être interrogé sur l’impasse où semblent nous conduire une science ou un progrès sans conscience, une société matérialisée et permissive, il réfléchit sur des vertus ou des comportements dans la vie, parmi lesquels l’amour, la chasteté, la charité, le courage, l’espérance, la fidélité, l’humilité, la miséricorde, l’obéissance, la persévérance, la prudence, la simplicité, la tolérance, etc. Ponctué d’anecdotes et d’exemples, accessible à tout public, l’ensemble est écrit avec humour ; c’est le contraire d’un catéchisme moralisateur ou d’un traité philosophique abstrait. Mais le fond ne le cède en rien. Jeunes et adultes à la recherche d’une règle de vie, d’une sagesse vivante, de repères oubliés ou détruits, y trouveront le vrai sens du bonheur, le bonheur retrouvé sur lequel le maître et le disciple dialoguent en final. Le rôle de Jean-Jacques Antier a été de révéler la pensée intime de Jean Guitton, comme il l’a fait dans Les Pouvoirs mystérieux de la foi. A chaque page éclate l’esprit original du philosophe : charité, foi inébranlable, sous-tendue d’un doute constructif. On retrouve ici le grand penseur et écrivain salué par Albert Camus : « Il apporte de la clarté aux idées les plus délicates. » Paul VI disait de ses livres : « Le soir, quand je suis fatigué, j’en ouvre un pour me donner un peu de fraîcheur. » Telle est aussi l’ambition de cet ouvrage.