Cette libre méditation s’appelle un commentaire spirituel, genre fameux avant que les historiens n’aient sorti leurs fiches. Sa loi, c’est qu’un seul regard suffit pour nous instruire, nous ravir ou nous juger, s’il perce le tissu des formules et des rites pour atteindre la moëlle de l’esprit. Là où le célébrant doit poursuivre, le fidèle peut s’attarder.Les réflexions sans suite qu’on propose laissent le choix du coup d’œil efficace sur les réalités de la religion pour de nombreux dimanches. Un tel recueil n’est pas fait pour être lu d’affilée, surtout à la messe, dont le rythme est beaucoup plus rapide. Mais entr’ouvert dans les temps morts, il peut remplacer l’inspection des vitraux ou des chapeaux. Quand on s’ennuie, la glose ramène au texte.Enfin, on y apprendra à trouver son bonheur sur place, où qu’on en soit de la cérémonie, car on n’a rien escamoté. Tout devient instructif ou admirable pour le croyant, une fois admis dans le pré diapré qu’est l’ordinaire de la messe.