En 1795, Armelle de Courmont a dix-neuf ans. Sa mère, arrêtée pendant la première guerre de Vendée, est morte dans les geôles républicaines. Elle aime en secret son cousin Henri de Linières. Mais celui-ci épouse Isabelle, la propre sœur d’Armelle, avant de rejoindre Charette qui relance l’insurrection vendéenne. Sur l’instigation du Conventionnel Charles Gendreau, oncle maternel d’Armelle, qui veut protéger sa nièce, le général républicain Travot occupe Courmont où la jeune fille est restée seule. Il restaure le château brûlé par les Bleus pendant la première campagne. Est-ce par dépit amoureux, par intérêt, par réaction contre ses parents et amis qui reprennent une guerre dont elle a tant souffert, que la jeune aristocrate royaliste se laisse séduire par le général ennemi ? Un peu malgré elle, Armelle servira d’intermédiaire entre Bleus et Chouans : tâche ingrate, décevante, dangereuse. La balle qui la manqua un soir de 1796 va sans doute changer son destin.