À dix-huit ans, Pascal Entremont gagne les Indes en stop. Sur sa carte de visite est gravé “Magicien Reporter”. Au Cachemire, il troque sa montre suisse contre ses premières pierres précieuses. Aujourd’hui, laboratoire portable et marteau en main, il prospecte les hauts de l’Himalaya et les plaines du Kenya, exploite ses mines à Ceylan ou part en mission officielle à Madagascar. Il fréquente ministres et mineurs, maharadjahs et magiciens, philosophes et gourous. À la différence de la plupart de ses confrères vissés à leur fauteuil, il chasse les gemmes géantes à travers les continents. Dans le monde de la gemmologie internationale, le spécialiste aux cheveux longs et aux gilets multicolores s’est taillé une place à part. Quinze années de voyage dans une trentaine de pays ont fait défiler sous ses yeux experts des montagnes de gemmes. Il en a acquis des dizaines de milliers et s’en réserve quelques centaines pour réaliser son rêve d’enfant : ne plus voir ses pierres rares lui échapper, les fixer dans un musée, son musée.