Dans le fracas des armes, des arrestations et des exécutions, voici les portraits et l’histoire authentique de ces nobles qui n’ont cessé de s’opposer à la politique centralisatrice de Richelieu, entre 1626 et 1642. Suivre ici le déroulement des complots tels qu’ils furent vécus par les conspirateurs eux-mêmes, c’est s’apercevoir que ces “conjurateurs” tiennent à la fois d’Aramis et de d’Artagnan. Influencés surtout par le stoïcisme chrétien, ne sont-ils pas les inventeurs du premier “libéralisme” français ? Cette réhabilitation des oubliés de l’histoire corrige enfin la perspective qu’une tradition jacobine de l’historiographie française avait rendue prépondérante : le XIXe siècle et l’éducation républicaine ont tellement vanté les vertus du Cardinal comme père fondateur de la “raison d’État” que les vaincus du règne de Louis XIII, refoulés des manuels, n’avaient pu trouver refuge que dans la fiction. Les voici restitués au “roman vrai” de l’Histoire.