A Tanger, il est un lieu mythique basé sur trois œuvres magistrales...
Le triptyque de Tanger est un livre basé sur un lieu mythique Tanger autour de trois œuvres : Le Journal de l'exil, la retraduction d'une nouvelle de Paul Bowles, Paroles malvenues devenues Les mots malvenus et la communication donnée à l'université de Tétouan au Maroc à l'invitation du département de littérature française intitulée Intuitisme, illisibilité et pluralité des interprétations de la nouvelle de Paul Bowles Paroles malvenues.
Ce journal pose la problématique de l'exil, sa souffrance, son errance et son impossible logement. Son bonheur aussi du voyage, des gens du voyage, des villes traversées. C'est un constat de mesures approximatives, de conversions hasardeuses des systèmes métriques qui me conduisirent à envisager la retraduction de cette nouvelle extraordinaire par les pistes et les possibilités qu'elle ouvre en termes de linguistique, de stylistique, de réception critique et de musicologie.
Découvrez sans plus attendre un ouvrage qui vous emmènera vers de nouvelles réflexions linguistiques, stylistiques, critiques et musicologiques.
EXTRAIT
Fatigue oculaire, j'attends le jeune homme noir au café, place du 9 avril pour un footing et un cours d'arabe dialectal, le darija dans une association Tabadoul qui doit enregistrer mon exil, le sommeil m'emporte, je ne me réveille pas avant dix heures. Il pleut, je renifle, la pluie ruisselait dans la rue Ayoubi, celle de mon hôtel. Si la torture a été employée par les Français pendant la guerre d'Algérie, la chronique d'été employée par Edgar Morin est aussi bien que la fiction, écrire historiquement est efficace. J'ai travaillé hier soir à l'hôtel sur les fichiers de l'Institut français au Maroc. Je trouve les livres de Bowles et Mrabet dans les deux langues, français et anglais, je peux donc facilement les comparer. Plantée devant le cinéma 9 avril, je regarde le point de vue circulaire. Qui voit la guerre d'Algérie, les Marocains déjà indépendants ou les Français colons qui veulent garder leurs colonies ? Deux points de vue, deux positions, celles des Français et celles des Marocains autour d'un centre, une place circulaire qui tournent autour d'une question celle de la torture. Qui voit, qui regarde la scène, les deux parties dans un troisième chapitre ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Sylvie Bourgouin, écrivaine née à Rouen, a publié sa thèse de lettres La réception critique de l’œuvre de Marguerite Duras pendant le premier septennat de François Mitterrand (Mahdia, 2009) et Trois histoires d'archéologie médiévale (Paris, 2012), sept romans, des recueils de poésie, des pièces de théâtre et de nombreux articles critiques. Présidente de l'association du peintre niçois Jean-Paul Harivel, les correspondances entre les arts, l'entrelacement des modes d'expression et les recherches sur la langage sont au centre de son œuvre romanesque.