"Je crois en Dieu. J’ai l’intuition d’une présence, d’un esprit. Je refuse de le mettre en scène ou en croix. J’ai beaucoup plus une pensée de son existence, de son être céleste, invisible, mais qui nous observe, enregistre tout. J’ai besoin de Dieu pour comprendre ce qu’il m’est arrivé. Il me semble que tout ce que j’ai connu a été le fruit d’une imagination supérieure à la mienne ! Je n’ai pas eu le destin de Napoléon, mais quand même... J’ai toujours eu le sentiment d’être protégé, d’être différent. Le mystère de mon origine, je le comble par l’idée de Dieu, d’un esprit qui m’a prêté mes dons, a balayé le terrain devant moi. Je prêche dans des salles combles le rire et la bonne humeur. Quand les choses ont commencé à marcher pour moi, je me suis d’abord dit que la chance était de mon côté. J’arrivais au bon moment, dans la foulée de l’élection de François Mitterrand, de la création de S.O.S. Racisme. On m’a mis en avant, j’étais un prototype, un cobaye. Mais l’on ne peut pas se contenter très longtemps de la chance..."