10 juillet 1971. L’irruption de 1.400 cadets dans la garden-party où se pressent plus de 1.000 invités venus pour l’anniversaire du Roi du Maroc va transformer une journée de faste en une journée de deuils et de dupes... A la tête des assaillants, l’ami du Roi : le général Medbouh, et l’officier le mieux noté du pays, Ababou. Après un huit-clos à peine crédible, le Roi reprend la situation en main et, après quelques heures d’une République qui restera strictement radiophonique, le dernier patron des insurgés, le colonel Chelouati, se rend à son successeur à la tête de la Brigade Légère de Sécurité. Chelouati était un intime d’Oufkir... C’est encore Oufkir que le Roi charge de reprendre l’armée, et, pendant un an, on croit qu’il a, comme d’habitude, parfaitement rempli sa mission. Jusqu’à ce que les chasseurs supersoniques de la base de Kénitra, emmenés par leur nouveau commandant, attaquent le Boeing du Roi qui revenait de vacances, le 16 août 1972. Le souverain échappe encore une fois miraculeusement à la mort. Mais Oufkir, le connétable irréprochable, se tire une balle dans la tête quelques heures après l’attentat. Pourquoi ? Pour comprendre cette journée extraordinaire, il fallait reconstituer minutieusement les mouvements des principaux protagonistes, car trop de choses sommaires ou non vérifiées ont été dites, à des fins « romanesques » ou politiques. C’était d’autant plus inutile, qu’une fois de plus, l’Histoire dépasse la fiction...